
La mère richard
Une histoire de passion et de patience
Au cœur des Halles de Lyon, l’histoire de la Mère Richard est celle d’une femme simple et passionnée, devenue une véritable légende du fromage.
Tout commence en 1965, lorsque Renée Richard, née en 1928, ouvre sa première crémerie aux Halles des Cordeliers. Sans cave ni moyens, elle apprend à affiner elle-même le saint-marcellin, petit fromage de vache au goût puissant et à la texture crémeuse.
Grâce à l’aide du grand Paul Bocuse, qui lui offre les caves voûtées de l’abbaye de Collonges pour y faire mûrir ses fromages, naît le saint-marcellin de la Mère Richard, bientôt inscrit à la carte du célèbre chef. Ce partenariat scelle la réputation de la fromagère et fait d’elle une figure incontournable de la gastronomie lyonnaise.
Un savoir-faire transmis et reconnu
En 1971, lorsque les Halles déménagent au Cours Lafayette, la Mère Richard suit le mouvement. Son étal devient un lieu de pèlerinage pour les amateurs de bons fromages. En 2013, son produit fétiche obtient l’IGP (Indication Géographique Protégée), consacrant un savoir-faire artisanal d’exception.
Mais la Mère Richard, ce n’est pas qu’un fromage : c’est tout un univers gourmand, du Saint-Félicien double crème à la Rigotte de Condrieux AOP, sans oublier la cervelle de canut, recette emblématique lyonnaise « faite à vue de nez… et presque à vue de cœur ».
Deux femmes pour une légende
Après le décès de la première Renée en 2014, sa fille — elle aussi prénommée Renée — reprend la fromagerie. Jusqu’à sa disparition en 2024, elle perpétue l’excellence et la chaleur humaine de sa mère.
Chefs étoilés, restaurateurs et clients lui rendent hommage comme à une « véritable artiste du fromage », une femme souriante et passionnée qui a élevé le Saint-Marcellin au rang d’icône du terroir lyonnais.
